La reconversion de Damien : de la banque à la fromagerie
Passer d’un poste du secteur bancaire à celui d’entrepreneur à la tête de sa propre fromagerie, c’est possible !
C’est ce qu’ont choisi de faire Sandrine et Damien en ouvrant leur magasin Laiterie Gilbert au Havre.
Accompagnement, formation, produits de qualité mais aussi travail et organisation leur ont permis de concilier réussite professionnelle et vie de famille.
Damien vous parle de ses motivations, de son parcours, vous livre quelques conseils et anecdotes !
Quel est ton parcours professionnel ?
« J’ai travaillé pendant 15 ans dans la banque. Sandrine était issue d’un réseau plutôt administratif. »
Pourquoi le monde de la fromagerie ?
« Des circonstances de vie nous ont amenés à se poser la question : « Que faire d’autre comme métier ? » – D’où la reconversion.
On voulait absolument travailler sous franchise. On cherchait des franchises dans le secteur de l’alimentation. On partait au départ plus sur une cave à vin.
Dans le cadre du salon de la franchise on est tombé sur la Laiterie Gilbert, déjà à l’époque 1er réseau de franchise de fromagerie.
On a réfléchi, on a trouvé des concordances entre le vin et fromage, puis on s’est dit pourquoi pas ! »
Pourquoi as-tu choisi la Laiterie Gilbert ?
« C’est la rencontre avec Cédric qui a tout déclenché.
On a pris la peine d’aller les voir. On s’attendait à trouver des PDG en costume cravate, on a trouvé des hommes au travail, qui nous ressemblaient et qui partageaient nos valeurs.
On a pu aussi bénéficier du transfert de compétences, de tous le sourcing qu’eux avaient fait. On était néophyte, on ne connaissait pas et ils avaient tout préparé. On avait les clés du camion, à nous de le conduire correctement. Ça a matché direct ! »
Raconte-nous une journée "type"
« Une journée type commence le matin par le soin des fromages. Il y a un travail de manutention pour faire en sorte que les fromages soient présentables, bien filmés. Il faut créer un effet volume, quelque chose d’esthétique.
Après les clients arrivent, jusqu’au soir où il y a un gros chantier de nettoyage de façon à laisser ton outil de travail nickel en partant. »
Comment gères-tu ton équilibre vie pro/vie perso ?
« Nous c’est un luxe, on est tous les deux au magasin. Ça nous permet d’être au taquet dans les temps forts, et de pouvoir se laisser du temps dans les temps calmes.
L’avantage aussi c’est qu’on vivait en couple bien avant ce projet là donc on se connait par cœur. On sait quand l’un est fatigué et quand l’autre ne l’est pas. Quand l’un fait des bêtises l’autre compense, ça nous aide énormément.
On s’est aussi astreint à garder du temps pour nos enfants. On s’organise de façon à ce que nos enfants soient surveillés ou du moins accompagnés dans leur scolarité avec un adulte présent tous les soirs.
C’est de l’organisation, mais c’est bien plus intéressant que ce qu’on vivait avant. »
Ce que tu préfères dans ton métier ?
« Ce que j’apprécie par dessus tout, c’est d’être un « vendeur de sourire ». Dès qu’on propose du fromage les gens ont la banane.
C’est quand même vachement valorisant ! J’aime bien aussi le travail de coupe.
J’aime la sensation de couper un Comté avec le double manche, ou jouer avec le fil à beurre. C’est des choses sympas. »
Quel est ton fromage préféré ? Un conseil de dégustation ?
J’ai pas de fromage préféré. J’aime les fromages qui me font dire « Wouha ça c’est bon ! »
Donc il y en a plein ! Là on a un joli fromage qui s’appelle le Barisien, qui est un fromage très crémeux avec une belle ligne de brisures de truffe à l’intérieur, c’est assez sympa.
En recette, la tarte au Maroilles c’est quelque chose d’extraordinaire. C’est une sorte de pâte briochée, un peu sucrée. On prend 1/4 ou 1/2 Maroilles et on fait de belles lamelles.
On met un petit peu de crème (je suis normand, j’ajoute un peu de matière grasse). On met ça au four une 15aine de min, ça embaume comme il faut et on déguste ça tout chaud c’est super bon ! »
Une anecdote à partager ?
« Je me souviens d’une cliente qui entre dans le magasin, une femme enceinte, et qui vient là en me disant « Est-ce que vous avez des bons fromages pasteurisés ? »
Je suis un peu interloqué au départ puis je lui dis « Ecoutez, on va goûter ! » Je lui présente la gamme de fromages qu’on a et on prend le temps de goûter plusieurs fromages.
Je la vois avec une petite larme à l’œil me dire »ça fait 6 mois que je suis en manque, que je n’ai pas de fromage ».
Elle est repartie en disant « Si c’est un garçon, je l’appellerai Gilbert ! »
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