La reconversion d’Aude : des ressources humaines à la fromagerie
Passer d’un poste de DRH à celui d’entrepreneur à la tête de sa propre fromagerie, c’est possible !
C’est ce qu’a choisi de faire Aude en ouvrant son magasin Laiterie Gilbert au Cap Ferret en 2018. Accompagnement, formation, produits de qualité mais aussi travail et persévérence lui ont permis de bâtir un commerce de référence dans la région.
Découvrez ses motivations, son parcours, ses conseils, mais aussi ses anecdotes !
Quel est ton parcours professionnel ?
« Avant d’être fromagère j’étais DRH dans l’hôtellerie et la restauration pour un gros groupe hôtelier sur Bordeaux. »
Pourquoi le monde de la fromagerie ?
« J’ai choisi le monde de la fromagerie au tout début. Quand j’étais étudiante, je m’étais toujours dit un jour, j’ouvrirai une fromagerie.
C’est un produit sympa, qu’on aime tous bien manger, c’est synonyme de bonne table, de partage. Il y a des histoires de producteurs, d’hommes, de femmes derrière tout ça. Et c’est un produit agréable à vendre. C’est que du positif ! »
Pourquoi as-tu choisi la Laiterie Gilbert ?
« J’ai choisi la Laiterie Gilbert tout simplement parce que je ne me sentais pas de partir sur une telle aventure toute seule.
Entre être DRH et avoir 120 salariés ou être à son compte tout seul dans une fromagerie sans rien y connaitre, c’est totalement différent.
J’ai choisi la Laiterie Gilbert pour l’accompagnement, la formation, pour la sélection de produits aussi, puisque aujourd’hui le catalogue qui est proposé est ultra-qualitatif avec une gamme de produits extrêmement variée, qui change selon les saisons. Et avec un rapport de proximité avec les producteurs. »
Comment gères-tu ton équilibre vie pro/vie perso ?
« Vaste question …Il faut savoir que quand on ouvre un commerce de proximité, il faut être prêt, en tout cas au départ, à avoir un équilibre vie pro-perso qui est complètement chamboulé.
Se dire qu’on va y passer beaucoup de temps, que ça va impacter forcément notre vie personnelle parce que on va en parler tout le temps, on va y penser tout le temps, jour et nuit parce que c’est notre bébé, on veut que ça fonctionne.
L’idée, c’est d’arriver à se ménager du temps, d’être au clair assez vite sur les horaires et les plages d’ouverture de son magasin. Ne pas avoir peur de se dire que on peut fermer 3 semaines son magasin pour partir en vacances en famille. Bien sûr, il faut peut-être pas le faire une fois par mois, sinon on travaille plus beaucoup…Mais il faut trouver du temps pour soit et ça, c’est le plus difficile au départ. »
Quel est ton fromage préféré ? Un conseil de dégustation ?
« Mon fromage préféré, ça serait un bleu. J’adore le Roquefort Vieux Berger c’est mon top One.
J’aime bien l’associer avec un vin blanc liquoreux ou un vieux Porto. Je trouve que c’est vraiment super ! »
Une anecdote à partager ?
« Il faut savoir que si on monte sa fromagerie, il faut être prêt à imiter les animaux pour que les clients fassent la différence entre une chèvre et une brebis. Ca demande une compétence d’imitation assez importante, mais c’est assez drôle ! »
Un conseil pour les futurs fromagers ?
« Il faut être prêt à tout donner, être impliqué à 3000%. Il ne faut rien lâcher. »
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